EN EXERGUE

La protection des chefs d’oeuvre des musées pendant la guerre :

Melpomène se parfume à l’Héliotrope
de Michel Augeard

Retrouvez dans ce livre les explications de plusieurs centaines de messages contenus dans le site.

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Liste des terrains de parachutages d’armes destinés au réseau SOE PIMENTO

Telle que Miche TILLET l’a trouvée aux archives nationales sous la référence suivante :

FRDAFAN86-O72AJv003416/003417/003418/003419/003420/003421.

Ce document est précieux à plus d’un titre et il illustre parfaitement la technique utilisée pour organiser le largage des armes et des agents aux réseaux de résistance. Sur place en France, on repérait un terrain susceptible de recevoir un parachutage dans des conditions matérielles et de sécurité optimales. Les coordonnées de ces terrains potentiels étaient communiquées à Londres pour agrément : nom donné au terrain ; position sur la carte Michelin, avec le numéro de la carte et le numéro du pli où on pouvait le trouver, sa situation cadastrale dans la commune et pour faciliter la recherche, sa localisation par rapport au centre bourg. Venaient ensuite le message personnel, le plus souvent élaboré par les résistants, que la BBC diffuserait pour annoncer l’opération et la lettre code que l’équipe de réception au sol devrait adresser, à l’aide d’une lampe torche, aux pilotes pour qu’ils soient sûrs de larguer le matériel à ceux à qui il était destiné. Quand Londres, après avoir procédé aux vérifications nécessaires, avait donné son accord, les opérations pouvaient commencer. Elles se déroulaient, on devine pourquoi, dans le milieu de la nuit et pendant une période de lune, entre le premier et le dernier quartier. Le message était diffusé à trois reprises au cours de la journée précédent le largage, la dernière fois au départ de l’avion d’Angleterre à l’émission de 21h30. L’équipe de réception se rendait sur le terrain avec de quoi emporter les conteneurs largués, charrettes, camions. L’avion faisait un premier passage et si tout était conforme, il larguait sa cargaison lors d’un second passage, le tout à assez basse altitude.
Des procédures comparables mais plus précises étaient mises en œuvre pour choisir les terrains d’atterrissage dans des zones planes sans végétation ni relief. Ils devaient répondre à des conditions beaucoup plus strictes en matière de longueur, largeur et planéité que les terrains de parachutages.
Les terrains affectés au réseau SOE Pimento sont répartis sur 13 départements situés principalement autour de Lyon et de Toulouse. Cette archive cite tous les terrains proposés : 136. Certains, 12, ne comportent pas de coordonnées géographiques, peut-être parce que finalement ils n’avaient pas été validés par Londres. Tous disposent d’un message et d’une lettre code. Il n’est pas possible de savoir combien de ces terrains ont été utilisés et si les messages ont ou non été diffusés. On peut constater que le choix des noms des terrains, souvent donnés dans l’ordre alphabétique, est fait le plus souvent par thème : villes, prénoms de rois, fleurs, acteurs, etc.… Quant aux messages, ils sont pour la plupart très simples et parfaitement triviaux, ne laissant rien transpirer de leur signification ou du lieu sur lequel ils appelaient les résistants à venir récupérer ce que Londres leur envoyait.